Il faut voir, ou plutôt écouter comment on se parle.
Une tasse renversée : « Mais quelle idiote ! », un rdv oublié : « Mais quelle C. ! », un petit coup de mou : « Allez, bouge toi! » , trop manger : » Et bien voilà ! … « . Selon mes derniers sondages, je ne suis pas la seule. Alors, avec humour, tâchons d’observer :
Quel ton employons-nous pour ces petites phrases assassines ?
La part bienveillante en chacun de nous peut aussi congédier ces « pensées pourries » comme les appelle mon ami Florian Saffer, créateur du centre de formation comportemental et diététique.
Cette part bienveillante pèse plus ou moins lourd dans la balance de notre vie intérieure. Elle dépend beaucoup du contexte dans lequel nous avons été élevé, des modèles auxquels on a pu s’identifier qui, à leur tour, ont influencé nos attachements d’adulte plus ou moins épanouissants.
Madame Vigée Le Brun et sa fille
J’observe notre tendance à remuer ce passé, cette gadoue collante et gluante et à vivre dans le « drame de notre vie », comme un artiste mal-aimé pour soi-disant, « chercher à comprendre. » En remuant ce bazar, il me semble que l’on se décharge émotionnellement sur le coup, mais pour un temps seulement.
Or, si dans l’instant présent, je dirige mon regard, mon attention vers cette part bienveillante pour moi, aussi menue soit-elle…. dans un profond soupir, puis-je me détendre et me sourire intérieurement ?
Ernst Karl Georg Zimmermann (1852–1901)
N’y a-t-il pas l’ébauche d’un sourire qui apparaît au coin de mes lèvres ?
Faisons l’expérience, là maintenant … Soufflez, tâchez de contacter cette détente, et peut-être même cette douceur pour vous même.
Voir le jour c’est aussi quitter le cordon ombilical
nourricier, le bain de glucose de la gestation, quitter un état d’unité.
Le vide, le manque … la faim est douloureuse, fait tortiller les petits corps tendus des nouveaux nés, stimulant l’entourage qui ne comprend pas toujours ce qu’il convient de faire.
Puis, il y a peut-être une douloureuse prise de conscience du temps qui passe, dans l’attente que le sein soit dénudé, le biberon préparé (ou qu’il refroidisse, plus cruel encore pour le bébé et la personne qui tente de le faire patienter.)
Plus tard, c’est une poire qui sera désirée, mais c’est une banane qui sera servie. (« Mais si, c’est bon la banane, mange, tu vas voir … »). Et parfois les appétits non respectés, « allez, fini ton assiette, une bouchée pour … Tu sais, à l’autre bout de la planète, y’a des petits enfants … »
Encore un peu plus tard ; « tu es triste, tiens prend un bonbon », « c’est la fête, prend un bonbon », Et parfois « Heu … tu ne crois pas que tu en as assez pris ? » , « Là, tu devrais faire quelque chose » …
Au milieu de tous ces moments où la souffrance de la dualité se fige en nous, il y a ces autres moments où les sens sont régalés par la douceur d’un gâteau, le ventre agréablement rempli, et pendant quelques instants, c’est un retour vers un état d’unité. Rien ne manque, tout est là.
Le gâteau d’anniversaire porte cette invitation.
Traditionnellement rond, il symbolise le cercle d’amitié, liens soutenants dans ce moment particulier de transition qui contient ses fragilités et ses opportunités.
Pourquoi des bougies sur le gâteau d’anniversaire ?
En quelques click, je lis que cette tradition nous viendrait des grecs anciens plus particulièrement des femmes, qui célébraient Artemis en offrant des gâteaux au miel, ronds pour symboliser la lune, avec des cierges dessus pour imiter la lueur de l’astre. Après avoir déposé des prières, les cierges étaient soufflés, comme pour laisser la magie opérée.
Artemis … quelques clicks plus loin … dans Wikipédia, on commence par la présenter comme la fille de … et la sœur de …. Avant de parler d’elle ! Même s’il s’agit de Zeus et Apollon ça fait grogner. Cette façon de dire ne détermine-t-elle pas notre façon de penser le monde ?
Artemis donc : femme sauvage, en lien avec la lune, guide
du féminin sacré, elle est celle qui éclaire la route aux carrefours de la
vie. Maîtresse des
animaux sauvages et chasseresse, elle ne descend dans les villes que pour
assister les femmes qui donnent naissance.
L’accouchement est sans doute un des moments les plus animal
de l’être humaine.
Merci Artémis, Merci Maman.
Pour revenir aux anniversaires, sous l’influence de la religion catholique, cette tradition s’est perdue. Jusqu’à certaines de nos grands-mères qui fêtaient plus facilement leur saint patron. Puis, la valorisation de l’individualisation fait qu’aujourd’hui ce jour est devenu celui où : « you are special today !». Et aujourd’hui, c’est le mien, et je le vis émerveillée.
Tout Plein de cadeaux !
Toute première carte tirée du cadeau de mon amie Maud, croyez-vous au hasard ?
Comble de la douceur (et de la piqure aussi), après des années de recherche, le hasard ou plutôt l’élan de la synchronicité ont fait qu’un apiculteur est venu aujourd’hui installer quelques ruches dans un de nos champs. Pour l’avoir déjà connu, je sais que la contemplation des abeilles est une invitation à vivre des instants nourrissants, plein de Vie, comme un retour vers l’état d’unité.
Le crumble aux pommes c’est fini, Vive le tiramisu aux fraises
C’est un peu devenu une tradition, Chaque année au mois de mai,
période où nos anniversaires se bousculent, je m’applique à la réalisation de
desserts à la fraise. Bien qu’elles proviennent de chez notre maraîcher habituel,
je ne sens pas encore l’ arôme sucré que le soleil leur donnera d’ici quelques
semaines. En même temps l’impatience de retrouver ce goût et ce parfum si
particuliers est bien présente. Sur l’étalage très vert, il y avait hier cette touche de
rouge pétant qui a, en un clin d’œil, capté toute mon attention.
Serait-ce la trace de l’héritage de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ?
Au deuxième clin d’œil, l’une d’elles était sous mon nez, puis dans ma bouche. Etrangement j’ai oublié de formuler un vœu ? C’est pourtant mon habitude, comme une manière de cultiver la gratitude, mais sans y penser. Faire un vœu lorsque que je mange un produit de saison pour la première fois. Qu’est ce qui m’a détournée de ce rituel cette fois-ci ? Etais-je tendue, distraite, pressée ou préoccupée … ?
Comment s’est passée pour vous cette rencontre avec la première fraise de l’année ?
Ce renouveau annuel est une chance. Cela inclue notre propre
vie dans des cycles de croissance et décroissance, avec leur apogée et leur
périgée. … des réussites, des échecs …
Ce 1er Mai c’est la fête de Beltan dans la tradition Celte. On célèbre la lumière, la fertilité, le feu, l’été qui arrive. C’est une période de renaissance spirituelle et charnelle, on intensifie le rythme de nos activités. Anciennement, on reprenait les travaux agraires. Aujourd’hui, été comme hiver, il faudrait que le travail se fasse avec autant d’intensité. Est-ce possible à long terme ?
La tradition veut que l’on se lève ce 1er Mai, en
même temps que le soleil, qu’on aille cueillir des fleurs, du muguet par
exemple ou des rameaux verts. Attention, les esprits de la nature, elfes,
ondines, fées, gnomes … se réveillent.
Ne les brusquons pas.
C’est un jour idéal pour se créer porte-bonheurs et amulettes, faire l’amour, concevoir des enfants, témoigner son soutien, son amitié …
A la fin du programme Mindful eating, Conscious Living, on propose aux participants de rédiger une lettre à soi-même dans laquelle ils font le point aujourd’hui sur leur propre relation à l’alimentation, ce qu’ils ont découvert tout au long des séances, ce qu’ils se souhaitent pour dans 3 mois, 1 an et à plus long terme. Cette lettre m’est remise dans une enveloppe fermée avec nom et adresse de la personne, …. Et un jour …. Je la posterai.
Je m’y engage.
Que souhaitez vous à celle ou à celui que vous serez au printemps prochain ?
Si cette lettre marque la fin du programme, elle signifie
aussi le début de l’après programme. Les participants ont souvent faim de
nouvelles traversées, de nouvelles expériences.
L’une aura commencé des cours de danse dans lesquels
l’expression corporelle et le lâcher prise sont bien plus importants que
l’esthétique. D’autres envisagent une retraite silencieuse de méditation ou un
programme MBSR.
A chacun sa révolution. De mon coté, je reçois les appels de celles et ceux qui constitueront le prochain groupe. Je déroulerai à nouveau le programme, mais ce n’est jamais la même chose, car si le moule est le même, les ingrédients seront différents et mon intention plus vaste encore.
Si cette lettre marque la fin du programme, elle signifie
aussi le début de l’après programme. Les participants ont souvent faim de
nouvelles traversées, de nouvelles expériences.
L’une aura commencé des cours de danse dans lesquels
l’expression corporelle et le lâcher prise sont bien plus importants que
l’esthétique. D’autres envisagent une retraite silencieuse de méditation ou un
programme MBSR.
A chacun sa révolution. De mon coté, je reçois les appels de celles et ceux qui constitueront le prochain groupe. Je déroulerai à nouveau le programme, mais ce n’est jamais la même chose, car si le moule est le même, les ingrédients seront différents et mon intention plus vaste encore.
Stage d’été à Morlaix du 5 au 9 Aout – Manger et Vivre en Pleine Conscience 5 jours de pratiques, d’expériences, de partages et autres exercices de développement personnel.
Programme MECL à Paris – 8 séances et 1 journée de pleine conscience à partir du Mardi 17 septembre.
Méditer quelques instants, comme une invitation à passer à table plus léger.e
Il y a dans certains programme de pleine conscience, une très courte pratique qui aide à faire une pause, prendre conscience de comment on se sent, et de s’apporter un certain calme. J’ai adaptée cette pratique afin de vous aider à faire une pause avant le repas, de pouvoir prendre conscience de comment vous vous sentez puis de vous apporter un peu de calme.
Méditation, quelques instants avant de passer à table …
Bonne pratique !
Les chemins ne se ressemblent pas.
Certains plats sont encore meilleurs réchauffés. Certains livres sont (encore) plus forts à la seconde lecture. « Le travail d’une Vie » de Thierry Janssen
Le
récit d’une histoire traditionnelle indienne, avec la voix de Sharon Salzberg
A partir des stimuli perçus par nos 5 sens, un petit centre de traitement choisit les informations envoyées à notre conscience. Heureusement qu’il y a ce filtre, sinon nous serions en arrêt devant chaque objet, chaque personne, nous nommerions et analyserions le moindre son, la plus petite sensation corporelle, chaque goût ou odeur. L’enfer doit ressembler à cela.
Comment se fait ce tri ? Plus une perception sensorielle est courante, récurrente, ou fixe, et moins notre cerveau va la juger « digne » d’intérêt. « Ca fait partie du paysage » « on ne le voit même plus »
Est-ce ainsi que l’on finit par ne plus faire attention à certains de nos comportements avec l’alimentation ?
Sans même douter de la pertinence de ce que l’on est en train de faire, sans même interroger le plaisir, plongé dans ce « ronron » des circonstances identiques : le même décor, les mêmes personnes, les mêmes horaires, les même plats, parfois la même fatigue aussi ; le grignotage devient inconscient, passer à table un automatisme et trop manger une habitude.
Et pendant ce temps là, où est notre attention ? dans des ruminations ? Des pensées source d’anxiété ? Des conversations banales ? Devant la TV…
Alors surprenons-le ! Epatons notre mental ! Emerveillons-le ! Pourquoi pas ?
Par expérience, je sais que chacun peut faire preuve de créativité. Ce don universel est parfois un peu engourdi, mais au fond, nous sommes des êtres qui aimons la légèreté.
Quelques pistes :
Au petit déjeuner, ne rien décider à l’avance et interroger notre envie au jour le jour.
Chiner en brocante quelques jolies assiettes dépareillées, pour une table différente chaque jour.
Changer l’organisation des placards … ce qui était en bas est mis en l’air, et vice et versa … ( Haha ! J’entends mes résistances : « oui, mais … » )
Un des exercices du programme ME-CL, propose, de se traiter comme un(e) invité(e) : fleurs, nappe, jolis verres, musique… c’est en général une belle expérience, et qui dure dans le temps.
Qu’allez vous changer dès aujourd’hui, afin de surprendre votre mental et l’aider à être plus attentif, plus présent pendant votre repas ?
Non seulement nous sommes peu conscients des événements récurrents et habituels, mais en plus, nous modifions les informations reçues selon nos croyances inconscientes :
« Il faut toujours prendre un petit déjeuner » , « Mieux vaut manger du chocolat noir que du chocolat au lait » « Il faut finir son assiette » « Si je mange de la pizza je vais grossir » « je ne peux pas me passer de mon goûter» …
A vous de repérer chez les autres ces croyances bien ancrées.
On a tous des certitudes que l’on prend pour des vérités absolues, … et on connaît aussi tous, ces moments de grâce où, comme un voile qui s’envole, tout à coup, on conçoit une situation différemment, c’est plus clair, lumineux même … on voit les chose autrement. Ce que l’on prenait pour vérité, obligation ou passage obligé, n’est autre qu’une pensée ou un conditionnement. Et c’est comme un poids sur les épaules qui s’évanouit.
Pendant le programme ou les stages d’Alimentation et Pleine conscience, il y a ces moments où chacun sent que quelque chose d’important est entrain de se passer pour l’un des participants.es.
Le silence s’impose après un témoignage. Il n’y a rien à ajouter, juste laisser infuser ou résonner.
Avec cette prise de conscience, c’est aussi une résistance qui lâche, une contraction, une « contre-action » qui se détend et qui permet l’engagement vers une nouvelle manière de faire, qui se déploie naturellement, sans effort.
J’observe que ces prises de conscience ont un détonateur en lien avec une émotion forte, une surprise radicale, un émerveillement qui va secouer le mental : Un texte qui organise la pensée, un travail sur soi courageusement mené, la beauté de la Nature … L’expérience ultime est peut être l’Overview Effect décrite, entre autres, par l’astronaute Thomas Pesquet :
« Aller dans l’espace ça permet de prendre un recul qu’on ne peut pas avoir sur Terre, on voit à quel point on est tous embarqués sur le même vaisseau spatial, cette grosse boule bleue, qui traverse le vide de l’espace où il n’y a pas de vie, et qui a des ressources limitées »
Jean-Pierre Goux, auteur de « Siècle Bleu », tâche de diffuser cette expérience transcendante à travers le site « blue turn eath « sur la musique méditative composée par Moby et mise en libre téléchargement.
La méditation entraîne notre attention à se maintenir avec légèreté dans l’observation de la conscience de nos 5 sens.
Sans réagir, sans commenter, sans juger, instant après instant
Puis à maintenir cette même qualité d’attention avec notre monde intérieur, celui des pensées que nous fabriquons, des émotions et des sensations corporelles qui nous traversent.
Sans réagir, sans commenter, sans juger, instant après instant
La pratique de la méditation de Pleine conscience nous entraîne au lâcher prise qui, peu à peu, fait de la place, de l’espace pour accueillir ces prises de conscience, ces insights qui nous changent à tout jamais. Ces moments d’éveil de la Conscience se produisent quand c’est leur heure, nous surprenant, et c’est là tout le paradoxe, cela se produit, au moment où l’on ne cherche plus de réponse.
Pouvez-vous prendre le temps de vous souvenir avec précision d’un tel moment ?
Où étiez-vous ? Qu’avez-vous ressenti ? C’était où dans votre corps ?
Les différentes traditions recommandent d’installer des habitudes routinières avec la pratique de la méditation : la même heure, le même endroit … mais cela n’a rien à voir avec le « ronron » des habitudes dont je parlais plus haut, car il s’agit là d’un rituel, c’est à dire de répéter les mêmes gestes, mais avec présence et intention. Le rituel libère le mental, le conditionne même pour ouvrir l’espace qui accueille l’entraînement de l’esprit.
Goûter la saveur d’être.
S’assoir, au même endroit, à la même heure. Je, mon corps, se pose et s’ancre et cela conditionne mon mental qui reconnaît le chemin et se met au diapason. Je, mon esprit, chemine vers l’expérience de se sentir être et relié à la Conscience. … Avant qu’apparaisse la prochaine pensée.
A la question qui émerge certains matins : Pourquoi méditer ? J’aime me rappeler la réponse de Jacques Casterman :
» Parce que c’est l’heure «
Programme Manger en Pleine Conscience et stages … pratiquons
Prochaine Journée de pratique Alimentation et Pleine Conscience, (réservée aux anciens.nes participants.es des programmes ME-CL, MBEAT,MBSR ou MBCT) – Samedi 6 Avril , de 10 à 17h à Neuilly sur Seine – Les suivantes auront lieu les Samedi 29 Juin et 14 Décembre.
Prochain Stage : Manger et Vivre en Pleine Conscience, cet été du 05 au 09 Aout à Morlaix.
Prochain Programme Mindful Eating- Conscious Living (ME-CL) ( adaptation du MBSR au comportement alimentaire) – de 19h à 21h30 Les Mardis 17 & 24 septembre – 8 & 15 Octobre – 12 & 19 Novembre – 10 & 17 à Paris 9ème
Retraite Thalasso Concarneau , Alimentation et Pleine Conscience 6 jours : selon dates Avril, Mai, Juin, octobre Novembre – (renseignements & inscription par auprès de Sonia commercial@concarneau-thalasso.com)
« Assis confortablement, dans une position à la fois détendue et de vigilance … »
Non je ne parle pas de méditation cette fois, mais de s’assoir à table. Je vous laisse découvrir cette méditation guidée qui invite à ressentir la manière dont vous êtes assis, comment cela traduit peut être votre état d’esprit et comment une position à la fois détendue et de vigilance peut changer le cours de votre repas car « JE, suis mon corps. », c’est ma caisse de résonance, il est qui JE suis.
Vos retours sur cette pratique que je souhaite développer sont les bienvenus.
Médecine Chinoise et Cuisine Française, Un livre pour mettre de la fantaisie dans la manière de cuisiner. L’auteur fait aussi une fine observation de la sensation de rassasiement … Michel-Philippe Rastoul parle du « soupir de satiété » (que j’interprète comme un « soupir de satisfaction », le mot satiété étant plutôt employé pour parler de l’état de non-faim entre les repas.), mais j’aime cette notion de soupir.
Pourrez-vous remarquer ce soupir de satisfaction lors de votre prochain repas ?
On n’a pas encore passé Noël qu’on entend déjà parler de Detox et qu’il y a déjà des galettes des rois dans les boulangeries ! Quelle ironie.
Trop manger en cette période de sur-sollicitation est une inquiétude légitime et la tentation de mettre en place des stratégies de régulation avant, pendant et après les repas est parfois grande …
Observons ; qu’est-ce qui a vraiment marché les années précédentes ? Est-ce que se mettre à la diète 3 jours avant a été pertinent ? Que ce soit pendant les repas de fêtes ou les autres jours, décider à l’avance de ce que je vais manger et de combien je vais manger a-t-il été une bonne manière de prendre soin de moi ? Prendre forcément un petit-dej le lendemain de fête même si je n’en ai pas envie est-il à remettre en question ?
Quel est mon vrai besoin ? « Corps, de quoi as-tu vraiment envie ?
Observons aussi comment la frustration nait de la distance qui existe entre nos intentions et la réalité. N’est-il pas plus efficient de prendre des décisions instant après instant, de s’interroger régulièrement afin de développer un vrai dialogue avec soi, une intimité douce, flexible et curieuse?
Aujourd’hui, je sens que Je mangerai de la galette quand j’aurai envie de célébrer le retour des jours qui s’allongent, célébrer ainsi ce moment est important pour moi. Et je ferai une pause alimentaire, une Detox, une mono-Diet ou un bouillon …. quand mon corps me le demandera….
Mais le besoin profond que je ressens là maintenant, c’est une « cyber detox » et de me mettre en « PAUSE ». Le radiateur du bureau est coupé, l’ordi rangé et le téléphone au minimum pour une semaine.
Jean-Yves Leloup nous invite à réfléchir à Noël, à mon sens, au delà de tout dogme religieux:
«Où commence le ciel, où finit la terre dans le regard d’enfants ?
Noël, est-ce la fête de la dinde ou de l’incarnation ?
Des sapins multicolores ou de l’étable nue ?
Faut-il célébrer la fête par le vide ou par le cotillon ?
S’interroger ainsi, c’est de nouveau se prendre aux pièges des dualismes et des culpabilisations, alors que Noël est la fête « non duelle » par excellence …
…
Dieu n’est plus à chercher au-delà des astres. Dieu est au cœur de l’homme ; Dieu est sur la paille … Dieu sur la paille ? Comment en est-il arrivé là ?
Pour trouver la grande cause d’aussi grands effets, comme dans les romans, il faut chercher la femme… « Toutes les questions spirituelles, éternelles et charnelles gravitent autour d’un point central auquel je ne cesse de penser et qui est la clé de toute ma religion : ce point c’est Marie », disait Charles Peguy
…
Le fini et l’infini, le créé et l’incréé, la forme et le sans-forme ne peuvent plus être séparés. Cela ne s’est pas passé « autrefois », l’incarnation continue … Quelque chose en nous, de bon, d’innocent, d’immaculé, continue de dire « oui » à l’incompréhensible Amour …
Agenda
Les inscriptions au prochain Programme Mindful Eating, Conscious Living à Paris les mercredi de 19 à 21H30 ont démarré. (23 janvier- 13 Février – 20 Février -13 Mars – 20 Mars – 03 Avril – 24 Avril – 12 Juin)
Prochaine journée : Alimentation et Pleine Conscience ( réservés aux personnes ayant déjà fait un cycle MECL, MBEAT, MBSR ou MBCT) Samedi 6 avril à Neuilly sur seine
Le week end dernier je participais à une journée de pratique merveilleusement animée par Olivier Raurich et tout aussi parfaitement organisée par le Centre de Formation Esprit Clair.
En plus des moments de méditation, Olivier a apporté, avec une grande simplicité, des éclairages historiques et théoriques en abordant les neurosciences et de la physique quantique ; PASSIONNANT.
L’humour et la joie étaient aussi au rendez-vous, ainsi qu’un bon repas. J’ai envie de partager un court moment de cette journée.
Olivier a parlé des périodes difficiles de la vie, quand tout s’écroule. Nos repères semblent disparaître, tout ce à quoi nous étions attaché nous échappe … et il parle de ces moments de crise comme d’une période qui peut être pleine d’opportunités … à condition de laisser venir à soi ces nouvelles opportunités, sans se précipiter, sans se laisser happer notre l’impulsivité.
Et il raconte une histoire :
« Les grandes crises dans la vie, c’est un peu comme lorsque l’on est dans notre voiture sur une autoroute, et que l’on a faim … très faim … sans savoir à combien de kilomètre se trouve le prochain restaurant espéré.
A un moment, on voit une pancarte pour un Fast Food et malgré to
ut ce que l’on pense de la nourriture Fast Food il arrive que l’on choisisse de s’arrêter.
On s’arrête donc, on mange et on calme rapidement l’agitation que l’on ressentait. Les sensations inconfortables de la faim, mêlées à celles de l’impatience, se calment. On reprend sa voiture et là, après quelques kilomètres seulement, on passe devant Le Restaurant que l’on espérait … »
Pouvons-nous faire le lien avec nos comportements en période de crise ?
Je renchérirai : « Après encore quelques kilomètres, je sens que la digestion est difficile, puis la faim revient bien plus vite qu’après un bon repas.
L’impulsivité donc. Il paraît difficile de lutter contre, car ce serait encore un effort, une contraction, un repli … en revanche on peut agrandir cet espace de liberté qui existe entre les stimuli extérieurs et nos réactions ou comportements.
« Il y a un espace entre stimulus et réponse. Dans cet espace reste notre pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse se trouve notre croissance et notre liberté. » Viktor E. Frankl
Y-a-t-il une méthode, un truc, une recette toute prête et radicale pour rester calme en toutes circonstances? Si c’est le cas, je suis preneuse.
En revanche il y a un entrainement, qui avec patience, fait avancer sur ce chemin, c’est l’observation de nos différentes réactions impulsives, mais pas seulement dans le domaine qui nous pose problème, l’alimentation pour certain, la voiture ou les collègues pour d’autres. Observons dans les actes banals de notre quotidien ces petits moments automatiques dictés par l’impulsion.
Le téléphone sonne et je me précipite.
Et c’est comment dans mon corps à ce moment là ?
Et si je respirai une fois et décidais en conscience de décrocher ?
(Encore) bousculée dans le métro je sors les griffes et mon venin.
C’est comment en moi ? Où est la sensations désagréable qui me fait bondir ?
Toute la journée, machinalement mes mains attrapent, prennent ou repoussent objets, personnes, ou nourritures … Et si je posais mes mains sur mes cuisses, là maintenant? Sentant la détente s’installée dans mes mains si souvent en action. Plus consciente, je choisis ce que j’attire à moi et ce que j’éloigne de moi, avec plus d’attention et peut -être plus de grâce.
Journée de Pleine conscience & Alimentation
à Neuilly sur Seine, le Dimanche 25 Novembre (réservée aux personnes ayant déjà suivi un programme de Mindful Eating, MBSR ou MBCT )
De 10h à 17h – Repas sur le mode Auberge espagnole – Tarif 30€ – Inscription et renseignement par mail : g.desindes@gmail.com
L’association Mindfulness Solidaire conduit des programmes de Mindfulness auprès de personnes isolées ou en situation d’exclusion. Pour mener à bien les différentes actions, elle a lancé une opération sur KissKissBankBank. A ce jour 85% de l’objectif est atteint. Vous pouvez aider à atteindre les 100% par votre participation. Il n’y a pas de petits dons, parce que TOUT COMPTE.
Parce qu’une histoire racontée avec humour et amour vaut mieux qu’un long discours. Bon visionnage ❤
Ouvert à tous, curieux ou convaincus, pour poser toutes vos questions sur ce programme concret où vous développerez de nouveaux comportements avec votre alimentation.
C’est Mercredi 3 Octobre à 19h, à l’Institut de la Mains du Coeur – 91 rue de Charenton – Paris
Vous souhaitez vous relier avec douceur à vos sensations, développer de nouvelles compétences pour une relation apaisée avec votre corps, vos émotions et votre alimentation ?
Et si cette rentrée était l’occasion de vous engager dans ce programme de développement personnel basé sur la Méditation de Pleine Conscience.
Faim de dopamine ou « Apprécier, comme une pratique d’investigation » selon Jan Chozen Bays, Maître Zen
Bonheur ou Plaisir ?
Dans la liste des expériences que nous allons laisser s’épanouir en nous, l’inconfort est rarement cité et la tentation de s’étourdir sera souvent la première proposition faite par le truc que nous avons là haut entre les deux oreilles. Au programme : travail à haute dose, sexe, drogue et rock’ Roll, shopping viral , cybergame noctambule, jeux de séduction, alcool à haut débits, sport de titans, nourriture sans faim ni fin et …
Ces « sur-activités » feront le holdup de notre attention, nous détournant pour un temps de l’inconfort, avec leur liste d‘effets secondaires en bas de page en tout petits caractères et aucune garantie que le même inconfort ne reviendra pas, encore plus fort.
Mais qu’y a-t-il (entre autres) derrière ces stratégies « pourries » ?
Appelée aussi l’hormone du plaisir, la Dopamine joue un rôle important dans le circuit de récompense, dont le rôle est de nous inciter à reproduire des comportements qui nous ont procuré du plaisir : j’ai faim c’est désagréable, je mange, cela m’apporte de la satisfaction, je me détend et ça produit de la dopamine : magnifique cercle vertueux. Mais ce cercle devient vicieux si l’on s’en sert systématiquement pour se stimuler et s’éloigner de nos pensées, de nos émotions et de nos sensations corporelles difficiles telles que les tensions musculaires du dos, du cou ou des mâchoires, l’oppression de la poitrine, les crampes dans le ventre et autres douloureux reflets de notre stress.
le bonheur de s’oublier
Loin de faire l’apologie de la souffrance ou bien de prôner les vertus du caillou que l’on se met soi-même dans la chaussure, observons comment moins on tolère l’inconfort, moins on est apte à le tolérer, car on y est moins entrainé. C’est comme devenir allergique à l’inconfort, autant dire allergique à la Vie, avec ses couleuvres à avaler et autres tartines de KK, parfois en version maxi.
Et s’il y avait un risque à devenir accro aux shoots de dopamine ?
Indispensable pour notre mise en action ou la réalisation de nos projets, la dopamine semble parfois être l’arbre qui cache la montagne du bonheur.
S’il n’y a pas a opposer Plaisir et Bonheur, c’est un subtil équilibre à trouver, un boulot de funambule à temps plein, avec dans l’équation une grande inconnue : les aléas de la vie.
Il me semble que deux pistes s’offrent à nous, Accueillir l’inconfort, vaste sujet … et développer la gratitude.
Jan Chozen Bays, Maître Zen, dans sa grande sagesse nous propose de développer la pratique du » remerciement », magnifique pratique informelle de pleine conscience qu’elle propose parmi 52 cartes de pratique qu’elle a crées. Merci Jan du fond du cœur.
« Apprécier Arrêtez-vous tout au long de la journée et consciemment identifier ce que vous êtes capable d’apprécier dans le moment. Cela pourrait être quelque chose à propos de vous-même, d’une autre personne, de votre environnement ou de ce que votre corps ressent. Ceci est une enquête. Soyez curieux, en vous demandant: «Y a-t-il quelque chose que je puisse apprécier en ce moment? »
La pratique du remerciement est une enquête. Pouvons-nous trouver quelque chose, n’importe où, en ce moment, qui est une cause d’appréciation? Cette pratique nous aide à cultiver la joie. Le terme bouddhiste pour la joie est mudita. C’est plus que le fait d’apprécier qui nous fait nous sentir bien. Cela inclue la sensation que nous ressentons en relation avec la joie et la bonne fortune des autres. La qualité de la joie n’est pas difficile à sentir quand les autres sont ceux que nous aimons. Par exemple, nous pouvons facilement partager le bonheur de notre enfant pour un nouveau jouet. Que se passe-t-il, quand quelqu’un que nous n’aimons pas ou que nous jalousons reçoit quelque chose que nous voulons pour nous-mêmes, comme une acclamation publique ou un prix? Pouvons-nous ressentir de la joie dans leur joie? ce n’est pas si facile.
Maezumi Roshi nous a toujours recommandé «Appréciez votre vie! » (Il voulait dire à la fois notre vie quotidienne et notre Grande Vie, qui ne sont pas séparées.) »
Texte de Jan Chozen Bays extrait de « Mindfulness on the Go cards »
un chouette livre, (cad pleine de sagesse)
Pour continuer à explorer notre relation avec la nourriture, avec douceur et loin de la restriction, un livre de Florence Pujol, avec des exercices concrets, des pratiques de pleine conscience, et des explications très claires sur nos fonctionnements.
Petit exercice très chouette aussi :
Listez dans 2 colonnes vos qualités et vos habiletés
Puis entourez d’une couleur celles qui vous semblent être présentes dans votre vie depuis toujours, et celles que vous avez acquises au fur et à mesure de vos expériences heureuses ou difficiles.
En regardant la proportion de chaque colonne, que pouvez-vous vous en dire ?
lieu : » L’institut de la main du coeur » – 91 rue de charenton – 75012 Paris
Séance de présentation : Mercredi 3 octobre (10€, ouvert à tous et
gratuite pour les inscrits au programme) Programme MECL des 8 séances : mercredis 10 & 24 Octobre – les 7 / 14 / 21 / 28 Novembre – 5 & 12 Décembre
La journée de Pleine conscience dimanche 25 Novembre à Neuilly 92
Le bonheur
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite, dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite, sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite, sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite, de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
Paul FORT (1872 – 1963)
Sur le GR34, pensée vers celles & ceux qui cheminent
Nourrir des fées au bout du monde, en pleine conscience.
Elle sont arrivées le dimanche après midi, elles venaient du monde entier ; Etats -Unis, Angleterre, Suède, Nouvelle Zélande, Suisse , et de France aussi, Toulouse, Montpellier, Brest, et leur Reine arrivait d’Australie … Elles se sont installées pour une semaine au Gite des Couleurs, à quelques centaines de mètres de l’océan, en Finistère, au bout du monde, là où finit la terre.
« Be (t)here »
c’est le nom de ce stage d’Eco-Print organisé par Claire Des Bruyère, fileuse et tisserande de métier et animé par India Flint, célèbre artiste-alchimiste-enchanteresse, créatrice de la technique et accoucheuse des potentiels de créativité qui couvent en chacun et plus précisément en chacune.
L’éco-print est une technique de teinture naturelle qui utilise des plantes, des fleurs, des algues plaquées sur du tissu (ou du papier) préalablement trempé dans des mordants naturels. Les plantes sont disposées sur le tissu, puis celui-ci est plié et lié serré pour une cuisson dans des jus de végétaux ou bien à la vapeur. Le résultat est unique, c’est une œuvre à chaque fois.
Les vêtements, notre seconde peau
Cette démarche éco-responsable m’a invité à une plus large réflexion sur comment je me vêtis. Avant d’être consciente de l’impact énorme de « l’industrie de la fringue » sur notre unique planète, j’ai toujours acheté assez peu de vêtement. Il y a quelque semaines, une vidéo expliquant comment nos vêtements synthétiques sont une source de pollution marine par les micro plastiques qu’ils libèrent lors des lavages en machine, a été pour moi une grande prise de conscience.
Et si c’était le grand retour des matières naturelles et nobles dans mon placard ? En même temps, je ressens le besoin de me vêtir avec des habits plus confortables, plus souples , mais tout aussi jolis!
Donc, 14 stagiaires, joyeuses, curieuses et uniques, autour de leur prêtresse, qui pendant une semaine, ont cueilli avec soin et conscience fleurs, algues et végétaux, pratiqué la méditation, écrit des poèmes, expérimenté des techniques étranges et mystérieuses avec des objets en métal, des pierres, des bassines fumantes, … elles ont dessiné, teint, fait bouillir, cousu … elles se sont promenées sur la plage, dans les ruines d’une chapelle voisine, dans la ville de Pont l’Abbé … et pour vivre pleinement tout cela, elle ont aussi nourri leurs faims à chaque repas que j’ai eu un immense plaisir à concocter, cuisiner et servir.
Awash in the fragrances from the kitchen
With the mind as well as the mouth
Comforting food, cooked with love
Certes ce n’est pas mon métier, mais j’ai de suite acceptée la proposition de mon amie Claire ; Cuisiner pour des fées réunies au bout du monde pour créer.
Matin, midi, 17h et soir, j’ai été bercée par des Hummmm, Miammmm et autres petits sons aux accents délicieux qui nourrissait mon désir de mettre encore plus de soin et d’amour dans la réalisation du repas suivant. J’ai aimé nourrir leurs yeux de couleur et détails, leur nez de parfums subtils, leur bouches de saveurs harmonieuses, leurs cellules de vitamines et de d’énergie, leur cœur d’amour partagé, leur esprit curieux et désireux de bien-être et santé.
Connaissant bien la région, j’ai pu privilégier des produits locaux, en circuit court, en majorité bio. Un maximum fait maison ; Un minimum d’emballage. MERCI à Fabienne et Patrick Hersant, boulanger à la ferme (Huelgoat 29), à Véronique Coadou et au regroupement de producteurs « Du marché à la Ferme » ( Plounevez du Faou 29) qui nous ont fourni un beurre inégalable, des légumes délicieux, miel et tisanes réconfortantes. Merci Maï et Jean-Charles pour avoir fumé de délicieux poissons !
Ce fût aussi l’occasion de rendre hommage à toute cette profession de la restauration. Dur métier, debout, les mains à rude épreuve et le mental qui organise, rationalise, … Pensée toute particulière à ma grand-mère maternelle qui a nourri dans son restaurant de quartier, « Chez Roger » des troupes d’affamés tous les midi pendant une trentaine d’années.
Et ma pratique de la méditation dans tout ça ? Si la méditation formelle a été irrégulière, les pratiques informelles ont été très importantes et d’une grande aide pour tenir ce rythme soutenu et éprouvant physiquement. Naturellement et très régulièrement venait à moi cette petite voix qui prend soin de moi : « As-tu soif ? Besoin d’un citron tiède avec un peu de miel ? T’assoir 5 mn ? Mettre un peu de musique ? Ralentir ? Faire pipi ? Sortir quelques minutes, prendre l’air et le soleil ? … » Ainsi je ne me suis jamais sentie embarquée dans le rythme des tâches à faire, happée par le pilote automatique. Je met sur le compte de la méditation assise ces sortes de retours à soi réguliers qui m’ont permis de mieux respecter mes limites.
Avant chaque repas, comme une transition entre les ateliers et le temps du repas, nous avons pratiqué de courtes méditations :
« Ressentir les points de contact du corps ; s’ancrer Ici
Ressentir les mouvements de la respiration et s’ancrer ici et maintenant »
Et chaque jour je proposais une pratique différente afin d’explorer des facettes de l’alimentation en pleine conscience:
« Qui a faim en moi actuellement ? mon cœur, ma curiosité, mon corps ? »
« Qu’est ce que je me raconte au sujet du repas ? »
« Qu’est ce qui m’attire parmi les plats proposés ? »
« Quelques souvenirs sur comment je mangeais enfants »
« Etre écologique avec moi-même et estimer la quantité dont je me sers »
« Observer les sons de la cuisine alors que les cuissons se terminent. » « Comment exprimer ma gratitude à la nature et aux savoir-faire de millier d’êtres humains qui ont contribué à ce que cette nourriture soit dans mon assiette ? » …
Les fées aiment pratiquer l’alimentation en Pleine Conscience et m’ont fait de jolis retours d’expérience, 😉 , mais ne vous laissez pas compter, les fées ça mange comme un ogre !
Comme promis, la recette du gâteau breton de mon arrière-grand-mère et celle du financier de mon grand-père (pour utilisé les blancs d’œuf !). (Personnellement je mets 1/3 de sucre en moins.)
Actu Formation Mindful Eating :
Il reste quelques places pour les stages de cet été à Eguilles et Morlaix.
Prochain programme à Paris 12ème: Mercredi 3 octobre : séance de présentation du programme Mindful Eating Conscious Living MECL (ouvert à tous et gratuite)
les 8 séances se dérouleront les mercredis 10 & 24 Octobre – les 7 / 14 / 21 / 28 Novembre – 5 & 12 Décembre – La journée de Pleine conscience aura lieu le samedi 1er décembre
La Pleine conscience au quotidien dans mon assiette : pour les petits, les grands, si vous êtes seul, en famille ou entre amis :
Faire un voeux à chaque fois que l’on mange pour la première fois de la saison, un fruit ou un légume , et fermer les yeux quelques instants.
Ouiiiii ! elle est là ! A Paris, bien timide , mais c’est déjà ça.
Au sol, un petit centimètre …. Je cherche du pied ce contact souple où le pas s’enfonce dans un son étouffé quand le tapis est plus épais. Mais aujourd’hui il y a juste un souvenir lointain de pas feutrés sur un chemin que l’on pouvait croire emprunté pour la toute première fois. Longue promenade matinale, silencieuse, odeur de neige, dans une campagne immaculée, dans une forêt de cristal avec l’ami disparu.
Ballottés par la brise, les flocons de toutes tailles aujourd’hui volent légèrement et se déposent délicatement, ça et là, et sur mes lèvres aussi. La bouche ouverte je les gobe, toujours plus attentive à ce bref instant de contact, fugace sensation qui ne laisse aucune trace.
Mon appétit aussi est différent quand il neige ; alors que les journées grises et pluvieuses me donnent parfois des envies de chocolat pour me réconforter, sous la neige au contraire, ça pétille en moi, ça jubile, mes sens me guident vers des aliments riches et chauds, mais sans aucun excès, sans impatience.
Qu’avez-vous pu observer avec votre alimentation en ces jours de neige ? Avez-vous eu des envies spécifiques ? Vous êtes-vous senti plutôt calme ou excité avant les repas ? Et là, en fermant les yeux juste quelques instants, de quoi votre corps a-t-il besoin ? Pour nous aider, nous pouvons nous demander : C’est de quelle couleur ? C’est chaud ou froid ? Liquide ou solide ?
Dans le train, les paysages enneigés se succèdent. Les toits des pavillons de banlieue laissent leur place aux petites forêts, puis aux vastes champs tout blancs qui filent vers un horizon incertain.
Un raisin sec dans la main, mes pensées rejoignent cette vigne aujourd’hui au repos, sous ce blanc manteau qui contraste avec le noir de ses ceps humides. Elle se nourrit de ce froid vigoureux, pour emmener le plus loin dans ses racines sa sève, son sang, qui au printemps jaillira vers de nouveaux fruits.
Vers quel arbre, vers quelle terre nous emmènera la contemplation du prochain aliment que nous mettrons dans notre bouche et qui deviendra un petit bout nous ?
Au micro : 3 heures de retard annoncé ! Je sors de ma rêverie.
A cette annonce, un 15 août en pleine canicule on pourrai craindre une émeute des passagers. Là, tout le wagon reste calme, cheminant malgré tout , les yeux tournés vers les paysages magnifiés, et bien au chaud.
Savoureuse journée à tous
Géraldine Desindes – bien-Être à Table
Par tous les temps, délicieux fondant du restaurant de la Thalasso de Concarneau,