Faim de dopamine ou “Apprécier, comme une pratique d’investigation ” selon Jan Chozen Bays, Maître Zen
Dans la liste des expériences que nous allons laisser s’épanouir en nous, l’inconfort est rarement cité et la tentation de s’étourdir sera souvent la première proposition faite par le truc que nous avons là haut entre les deux oreilles. Au programme : travail à haute dose, sexe, drogue et rock’ Roll, shopping viral , cybergame noctambule, jeux de séduction, alcool à haut débits, sport de titans, nourriture sans faim ni fin et …
Ces « sur-activités » feront le holdup de notre attention, nous détournant pour un temps de l’inconfort, avec leur liste d‘effets secondaires en bas de page en tout petits caractères et aucune garantie que le même inconfort ne reviendra pas, encore plus fort.
Mais qu’y a-t-il (entre autres) derrière ces stratégies “pourries” ?
Appelée aussi l’hormone du plaisir, la Dopamine joue un rôle important dans le circuit de récompense, dont le rôle est de nous inciter à reproduire des comportements qui nous ont procuré du plaisir : j’ai faim c’est désagréable, je mange, cela m’apporte de la satisfaction, je me détend et ça produit de la dopamine : magnifique cercle vertueux. Mais ce cercle devient vicieux si l’on s’en sert systématiquement pour se stimuler et s’éloigner de nos pensées, de nos émotions et de nos sensations corporelles difficiles telles que les tensions musculaires du dos, du cou ou des mâchoires, l’oppression de la poitrine, les crampes dans le ventre et autres douloureux reflets de notre stress.
Loin de faire l’apologie de la souffrance ou bien de prôner les vertus du caillou que l’on se met soi-même dans la chaussure, observons comment moins on tolère l’inconfort, moins on est apte à le tolérer, car on y est moins entrainé. C’est comme devenir allergique à l’inconfort, autant dire allergique à la Vie, avec ses couleuvres à avaler et autres tartines de KK, parfois en version maxi.
Et s’il y avait un risque à devenir accro aux shoots de dopamine ?
Indispensable pour notre mise en action ou la réalisation de nos projets, la dopamine semble parfois être l’arbre qui cache la montagne du bonheur.
S’il n’y a pas a opposer Plaisir et Bonheur, c’est un subtil équilibre à trouver, un boulot de funambule à temps plein, avec dans l’équation une grande inconnue : les aléas de la vie.
Il me semble que deux pistes s’offrent à nous, Accueillir l’inconfort, vaste sujet … et développer la gratitude.
Jan Chozen Bays, Maître Zen, dans sa grande sagesse nous propose de développer la pratique du” remerciement”, magnifique pratique informelle de pleine conscience qu’elle propose parmi 52 cartes de pratique qu’elle a crées. Merci Jan du fond du cœur.
“Apprécier
Arrêtez-vous tout au long de la journée et consciemment identifier ce que vous êtes capable d’apprécier dans le moment. Cela pourrait être quelque chose à propos de vous-même, d’une autre personne, de votre environnement ou de ce que votre corps ressent. Ceci est une enquête. Soyez curieux, en vous demandant: «Y a-t-il quelque chose que je puisse apprécier en ce moment? »La pratique du remerciement est une enquête. Pouvons-nous trouver quelque chose, n’importe où, en ce moment, qui est une cause d’appréciation? Cette pratique nous aide à cultiver la joie. Le terme bouddhiste pour la joie est mudita. C’est plus que le fait d’apprécier qui nous fait nous sentir bien. Cela inclue la sensation que nous ressentons en relation avec la joie et la bonne fortune des autres. La qualité de la joie n’est pas difficile à sentir quand les autres sont ceux que nous aimons. Par exemple, nous pouvons facilement partager le bonheur de notre enfant pour un nouveau jouet. Que se passe-t-il, quand quelqu’un que nous n’aimons pas ou que nous jalousons reçoit quelque chose que nous voulons pour nous-mêmes, comme une acclamation publique ou un prix? Pouvons-nous ressentir de la joie dans leur joie? ce n’est pas si facile.
Maezumi Roshi nous a toujours recommandé «Appréciez votre vie! » (Il voulait dire à la fois notre vie quotidienne et notre Grande Vie, qui ne sont pas séparées.) ”
Texte de Jan Chozen Bays extrait de “Mindfulness on the Go cards”
un chouette livre, (cad pleine de sagesse)
Pour continuer à explorer notre relation avec la nourriture, avec douceur et loin de la restriction, un livre de Florence Pujol, avec des exercices concrets, des pratiques de pleine conscience, et des explications très claires sur nos fonctionnements.
Petit exercice très chouette aussi :
Listez dans 2 colonnes vos qualités et vos habiletés
Puis entourez d’une couleur celles qui vous semblent être présentes dans votre vie depuis toujours, et celles que vous avez acquises au fur et à mesure de vos expériences heureuses ou difficiles.
En regardant la proportion de chaque colonne, que pouvez-vous vous en dire ?
Merci Jacques Fradin pour cet exercice,( et les autres)
Programme ME-CL
Mindful eating, un art de vivre au quotidien
Prochain programme à Paris :
les mercredi soir à 19h,
lieu : ” L’institut de la main du coeur” – 91 rue de charenton – 75012 Paris
Séance de présentation : Mercredi 3 octobre (10€, ouvert à tous et
gratuite pour les inscrits au programme)
Programme MECL des 8 séances : mercredis 10 & 24 Octobre – les 7 / 14 / 21 / 28 Novembre – 5 & 12 Décembre
La journée de Pleine conscience dimanche 25 Novembre à Neuilly 92
Le bonheur
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite, dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite, sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite, sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite, de pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !
Paul FORT (1872 – 1963)
Sur le GR34, pensée vers celles & ceux qui cheminent