Nos multiples relations avec l’alimentation.

Parce que tout est lié

Entre l’archer et la cible qu’il vise, il existe différentes qualités de relations. 

Quelle analogie pouvons-nous faire avec les  relations qui existent entre le mangeur et la nourriture ? 

Si l’archer ne porte pas attention à ses gestes et s’il n’est pas en lien avec la cible, il ne l’atteindra jamais. De la même manière, il arrive que le mangeur ne soit ni attentif à lui-même, ni à l’assiette. Cela donne peu ou pas de plaisir et un sentiment d’insatisfaction peu apparaitre, faisant rapidement émerger une nouvelle envie de manger.

On peut être très concentré sur l’aspect nutritionnel et oublier complètement ce que l’on ressent physiquement et émotionnellement. L’assiette sera peut-être ultra équilibrée selon les critères du moment, mais vous aurez peut-être trop ou pas assez mangé, probablement sans plaisir, ni détente et loin de ce que les cellules de votre corps demandaient ce jour-là.

C’est comme l’archer ultra concentré sur la cible qui la touchera parfois, mais c’est irrégulier et tiendra du hasard, en demandant beaucoup d’efforts et de tension énergivore.

Et l’inverse est tout à fait vrai aussi.

Exclusivement concentré sur les gestes, le mental est tellement présent que le tireur est rigide, la flèche décochée finit souvent n’importe où.  Lors d’un repas, afin de se sentir satisfait, peut-on n’être concentré que sur son rythme, sa mastication, ses sensations sans porter une attention  curieuse à ce qu’il y a dans l’assiette ?  Quel est cet aliment ? D’où vient-il ? Comment a-t-il été cultivé, travaillé, cuisiné ? …

Nous pouvons aussi avoir des moments de présence à soi qui alternent avec l’attention à ce que l’on mange. Ces moments peuvent alterner dans un lapse de temps de plus en plus court, pour finalement nous faire croire que l’on est présent à soi et à la nourriture en même temps, sans exclure les convives avec qui on partage le repas.

De même l’archer, au fur et à mesure de ses entrainements, développe cette pleine présence à son geste et à la cible de manière alternée. Cette conscience de soi et de ce que l’on mange s’entraine ; cette belle présence attentive se stabilise au fur et à mesure et crée une expérience du repas pleinement vivante et nourrissante.

Et puis … sans vraiment s’en rendre compte, dans un espace-temps suspendu …  il y a des moments où le mangeur et ce qu’il mange ne font plus qu’un, comme l’archer, la cible et l’univers.   Dans une douce joie.

Pleinement conscient de faire partie du monde et que le monde fait partie de soi.

Si à travers ces expériences, il y a des étapes avec une certaine progression, il est normal aussi de vivre ces expériences dans le désordre.  Un mangeur, une mangeuse qui commence à pratiquer l’alimentation en conscience peut connaitre rapidement cette expérience d’unité avec l’alimentation.

ET, un ou une pratiquante expérimentée de la pleine conscience peut connaitre l’expérience de se sentir totalement déconnectée de son assiette et, ou d’elle-même. Ces aller-retours sont normaux et même nécessaires.

Comme avec le kyudo, au fur et à mesure des entrainements cette qualité de présence gagne en régularité, oubliant peu à peu la technique. Plus on s’entraine à manger avec une présence attentive pour soi et pour la nourriture, et plus on connaitra naturellement, ce flow, cette satisfaction de communier avec ce que l’on mange et avec la Vie elle-même.

Reflexions inspirée par Gérald Zimmerman enseignant de Kyudo (Tir à l’arc Zen)

Prochain programme  « Mindful Eating – Conscious Living « 

les Jeudis  17-24-37 Mars / 7-14- 21 Avril / 12-19 Mai De 19h à 21h30   & le samedi 23 Avril (de 9h30 à 12h30) 

Prochaine formation professionnelle :

les jeudis 7-14-21-28 Avril et 12 Mai 2022. De 10h à 12H  –  

4 jours au bord de la mer, en Bretagne du 17 au 21 Mai 2023

Retraite Manger en Pleine Conscience & Méditation

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